-
De l'utilité des Trolls en temps de Paix.
Les plus profondes blessures
Ne laissent pas de cicatrices.
Ce sont pourtant celles qui durent
Et nous plongent dans les pires précipices.
Nos amis les Trolls nous aident à les panser,
Il nous soutiennent, nous rassurent,
Font fuir les fantômes tristes
Auxquels nous ne voulons pas penser.
Il leur suffit de prendre un air méchant,
Une posture angoissante de prédateur,
Un regard vague de tueur d'enfants,
De se munir d'une dague ou d'un sécateur,
Puis de se jeter sur nous avec un cri terrifiant.
Alors on ne pense plus à rien,
Hormis à fuir à grandes enjambées
à travers les bois et les clairières.
On se jette dans un fourré à la nuit tombée,
Le temps d'un doux câlin avec quelques batraciens,
Avant de repartir le ventre bombé
de nénuphars, d'orties et de vers de terre,
Véritable repas végétal-rien.
C'est un fait avéré :
Avec un Troll au derrière
On oublie bien vite ses petites misères.
Mais certains préfèrent ruminer,
Et dans leurs petits malheurs se complaire.
-
Commentaires
Je reconnais les faits.
(mais c'est plutôt une apologie des emmerdements comme dérivatifs aux malheurs.)
Ajouter un commentaire
Ha ha, pris en flagrant délit d'histoire à morale !!
C'est pas faux cependant, rien de tel qu'un bon coup de semonce pour se pétrifier, se retourner et se dire "Zut" (ou crotte, flûte, mince), hier j'étais bien heureux et bien tranquille finalement - et je ne le savais pas...