• D'allocs et d'eau fraîche : l'épilogue

    Mobilisés par l'énergique Jean-Commode Damploix,

    Quatre vingt solides gaillards du CABIA

    Arrivent très motivés à huit heures du soir

    Devant le pont levis noir

    Du grand château de l'Etang au Miroir.

     

    Ils mettent le feu à quelques balles

    Et commencent à sortir force banderoles

    Qui toutes demandent de l'aide pour Archibald.

    Puis ils se mettent à taper dans leurs casseroles.

     

    L'un des manifestants s'écrie soudain :

    Regardez, c'est Archie tout là haut !

    Tout le monde lève la tête avec entrain,

    Et voit horrifié Archie qui tombe du haut du château.

     

    Derrière lui descend doucement une petite enveloppe.

     

    Archie est sur le point de se fracasser au fond des douves,

    Quand un dragon jaillit et le saisit au vol,

    Puis le pose sous les vivats parmi ses camarades,

    Qui pour la plupart découvrent

    Un demi-hobitt tremblotant, nouveau champion des cabrioles.

     

    Archie crie : c'est ma femme la fée, c'est elle qui m'a poussé !

    On crie au meurtre, à l'anarchie, c'est l'émeute escomptée !

    La plus grande confusion règne au pied du château :

    On y crie « Vive la république », « Montez les échafauds » !

     

    Une trentaine d'hommes du Lac du Rat Mort, déroutés,

    Rejoignent par l'arrière la foule déchainée.

    Celle ci, se croyant attaquée par la garde

    Se rue sur les nouveaux venus et en fait de la pâtée.

     

    C'est alors que l'épouse cruelle ouvre le pont levis,

    Pestant contre son amoureux bien trop bruyant.

    Les manifestants se jettent à l'intérieur d'un seul élan,

    Ecrasant au passage de leurs godillots la Fée ébahie,

    Qui reste momentanément sur le carreau.

     

    La garde du château s'en vient, c'est la mêlée générale,

    A laquelle s'invite bientôt la Reine, écumante de rage,

    Elle fait bientôt dans les rangs des insurgés un véritable carnage,

    Agitant en tous sens sa baguette aussi magique que létale.

     

    Valeureux mais raisonnables, les gaillards du CABIA se replient,

    Ils prennent prudemment la poudre d'escampette,

    Laissant seul et désemparé le pauvre Archie,

    Car le malheureux est coincé sous une vieille charrette.

     

    La Reine comprend vite que l'émeute est une querelle d'amoureux,

    Avec les Fées, la plus ravageuse des passions est toujours de mise.

    Pour éviter que pareille mésaventure ne se reproduise,

    Elle concocte un filtre d'amour pour sa fille et Archie le ténébreux.

     

    La Princesse, désormais d'Archie follement éprise,

    Dénonce à sa Mère sa vilaine Marraine,

    (Qui perdra la tête dans la semaine)

    Avant d'envahir le Lac du Rat Mort, pour leur faire une belle surprise.

     

    Comme il se doit après toute cette action,

    Marthe-Tchung et Archie, le ténébreux volant,

    Eurent beaucoup de beaux enfants

    (Tous filiformes, aux grands yeux et aux ailes transparentes)

    Pour lesquels ils perçurent beaucoup d'allocations.

     

    Et Archie plus jamais ne vomit son anguille du petit déjeuner.

     

    « D'allocs et d'eau fraîche : Mobilisation Générale !La grande série de la rentrée "D'allocs et d'eau fraîche" »

  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Septembre 2013 à 09:40

    Comme c'est émouvant... une love story !!!     

    Je savais que tu l'avais en toi !!!  

     

    J'aime beaucoup l'image du demi-hobbit chuteur accompagné de sa missive flottante.

    Et ça aussi  :

    "Valeureux mais raisonnables, les gaillards du CABIA se replient"

    "Archie, le ténébreux volant"

    2
    Lundi 9 Septembre 2013 à 20:59

    The force is with me

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :